Trois écoles s’ouvrent successivement au lac Sainte-Anne en 1859, et à la mission du lac La Biche et fort Edmonton en 1862. Ces premières écoles marquent le début de l’éducation catholique et française en Alberta. Même si les Territoires du Nord-Ouest sont formés en 1870, ce n’est pas avant 1875 qu’une loi reconnaisse le droit aux écoles catholiques. Mais en 1892 une ordonnance fait de l’anglais la langue obligatoire d’enseignement dans les territoires. Ce n’est pas avant 1925, que le français est autorisé de la troisième à la huitième année pour une période ne dépassant pas une heure par jour. L’enseignement dans les institutions privées telles que le Juniorat Saint-Jean (établi en 1908), le Collège des Jésuites (fondé en 1913) et l’Académie Assomption (fondée en 1926) peut se faire en français. La communauté s’organise par le biais de l’Association canadienne française de l’Alberta qui crée l’Association des instituteurs bilingues de l’Alberta (AIBA) en 1926 pour le soutien pédagogique (devenu l’Association des éducateurs bilingues de l’Alberta (AEBA) en 1946). Ces derniers s’occupent bénévolement du développement des programmes d’études, de l’évaluation, de la formation des maîtres et de la création d’activités culturelles de tous genres. Ils organisaient également un concours de français écrit à chaque année et pour les étudiants francophones de la 3e à la 12e année. Les résultats des élèves étaient dévoilés dans le journal provincial franco-albertain, La Survivance pour consommation publique.