Traite de fourrures

Avant l’établissement des premiers postes de traite sur le territoire albertain, les fourrures étaient acheminées par les autochtones vers les établissements de commerce situés plus à l’est comme au sud. Ils ont pu ainsi se familiariser avec les pratiques commerciales européennes et faire l’apprentissage des rudiments de la langue des commerçants. Bien que la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) ait établi un monopole sur le commerce en 1670, ce n’est qu’en 1754 qu’elle a mandaté Anthony Henday d’aller explorer le potentiel commercial que pouvait offrir la région de la rivière Saskatchewan Nord. Il a fait la rencontre du chef nehiyaw de Maskwacis nommé Wapinesew dont il révéla le surnom : « leader français ». Après la Conquête, les commerçants canadiens formèrent des compagnies et reprirent la route de l’Ouest. Leurs voyageurs canadiens essentiellement de langue française se sont répandus par milliers le long des voies d’eau du réseau hydrographique canadien. En 1778, la puissante Compagnie du Nord-Ouest contesta le monopole de la CBH. Elle édifia des postes de traite sur les rivières Athabasca, la Paix, Saskatchewan-Nord et Sud. En guise de riposte, la CBH établit fort Edmonton (1795), Rocky Mountain House (1799) et Fort Dunvegan (1805). La concurrence devenant fortement préjudiciable aux deux grandes compagnies, celles-ci ont fusionné en 1821 sous la bannière de la CBH laquelle conserva son monopole jusqu’à l’entrée du Nord-Ouest dans la Confédération en 1870.